La Soudanaise Maka et l’Iranienne Sorria se concentrent avant tout sur leurs enfants. Maintenant qu’ils sont tous à l’école, il est nécessaire qu’elles trouvent un emploi. La compréhension du français et la possession du permis de conduire sont indispensables.
L’arrivée d’un second salaire dans les familles de migrants est la clé permettant de prétendre à l’autonomie. Dans le cas présent, le permis de conduire permettant de postuler à un emploi autour de Saint-Malo est la première marche à franchir.
Soutien de 1 500 €
pour permettre l’apprentissage de la conduite à deux mères de famille exilées.
Maka est Soudanaise. Son mari travaille dans le bâtiment. Ses trois enfants sont scolarisés, le dernier venant d’entrer en maternelle. Il est temps pour elle de se concentrer sur ses cours de français et de passer son permis de conduire. L’objectif pour le 6 bénévoles en charge d’accompagner cette famille, est de lui trouver un travail. Ensuite, un dossier pourra être monté pour obtenir un logement social.
Sorria, le seconde « postulante » au permis de conduire a cinq enfants, tous scolarisés. Son mari travaille sur un chantier d’insertion pour apprendre les codes du travail en France. Ils viennent du Kurdistan Iranien et appartiennent à la communauté Yézidie.
Plusieurs familles de migrants sont maintenant autonomes grâce à ce collectif paroissial de Saint-Malo, Effata. Un accompagnement personnalisé, qui respecte le rythme de chacun mais qui donne une impulsion nécessaire pour que l’assistanat ne s’installe pas. Pour les femmes, confrontées plus tardivement au monde extérieur, il est important de ne pas oublier de favoriser les occasions de rencontres leur permettant de sortir de chez elles et de découvrir la culture et la vie quotidienne locale.
» Il est important de savoir repérer les avancées potentiellement risquées. Certains migrants que nous accompagnons viennent de société très patriarcale. Nous devons agir avec délicatesse pour aider les femmes à s’épanouir. »
Philippe Bocquien, Effata (Saint-Malo)