L’hospitalité impose d’offrir un logement décent aux personnes accueillies. Dans le cas de l’accueil de migrants, proposer un logement meublé est indispensable tant est grand leur dénuement en arrivant en France.
L’ancien presbytère de la rue Monsieur Vincent à Rennes est, depuis plusieurs années, devenu un logement passerelle pour deux familles. La petite maison avec jardinet offre 100 m² habitable environ, divisé en deux. La salle de bain est commune au deux logements ainsi que le bahut-congélateur et le sèche-linge électrique.
Soutien de 1 500 €
pour l’achat d’un lit deux places, d’un sèche-linge électrique et d’un frigidaire.
Quatre familles ont habité cette maison avant de pouvoir accéder à un logement social. Actuellement, quatre ukrainiens et six Comoriens y habitent. Ils sont accompagnés dans une démarche dynamique d’insertion qui passe par la scolarité des enfants et l’emploi des parents.
Aram est employé dans le bâtiment. Père de deux enfants scolarisés à l’école privée du quartier, il parle parfaitement le français après 6 années de présence en France. Sa femme est quadrilingue : russe, arménien, anglais et français. Ils sont en attente de logement social et habite le logement de 40 m² situé au rez-de-chaussée. Le salaire d’Aram lui permet de participer au paiement des charges. Le lit et le frigidaire sont délabrés. Ils étaient de seconde main et doivent être changés. Ils resteront dans le logement au départ des occupants.
Aram et sa famille partagent la maison avec une mère et ses cinq enfants : deux étudiantes et trois lycéens/collégiens. L’achat d’un sèche-linge, de seconde main, est indispensable tant la quantité de linge à laver est importante.
» Nous venons leur rendre visite toutes les semaines. Aram et sa femme sont maintenant indépendants dans leurs démarches administratives, soins de santé, scolarisation des enfants… mais nous sommes présents auprès d’eux en tant qu’amis. Nous avons d’ailleurs toujours des liens avec les quatre familles qui ont maintenant un logement social et subviennent intégralement à leurs besoins. »
Jean Laurent- Collectif Monsieur Vincent